Autrefois synonyme de progrès et de modernité, l’autoroute urbaine est aujourd’hui remise en question. Apparaissant comme un des derniers maillons de l’urbanisme fonctionnaliste, cette infrastructure peut sembler être un mal nécessaire dans la métropole polycentrique contemporaine. Toutefois, son coût spatial, associé aux importants conflits d’échelles qu’elle engendre sur le territoire, est aujourd’hui difficile à justifier dans une perspective de développement durable. Avec ce changement de paradigme et à l’heure où elle arrive, dans de nombreux cas, à la fin de sa vie utile, il devient nécessaire de revoir la façon de penser l’infrastructure. À cet effet, on voit à travers le monde des projets de métamorphose des autoroutes urbaines. Les différentes philosophies derrière ces projets apportent des éléments de réponse pour une réconciliation territoriale. L’autoroute métropolitaine, à Montréal, s’inscrit dans cette problématique des grandes infrastructures pour lesquelles une réflexion est nécessaire afin d’amenuiser les conséquences spatiales, sociales et économiques des conflits d'échelle dont elle est le générateur. Ce travail propose quelques éléments de réponses.