La pratique de l’urbanisme découle habituellement d’un besoin d’encadrer le développement urbain et les différentes forces, économiques et sociales, l’entourant. Cette façon de procéder a su forger différentes approches face à la création et la modulation des espaces urbains, souvent axés sur la croissance.
Que devient-il de la pratique de l’urbanisme lorsque la croissance économique n’est plus une réalité? Plusieurs villes, au Québec et ailleurs dans le monde, doivent aujourd’hui composer avec une situation de déclin. La ville mono-industrielle occupe un rôle important dans ce phénomène, dû à la nature précaire de son activité économique.
Pour mieux comprendre la mécanique entourant la planification de la ville mono-industrielle ainsi que les causes et effets associés au déclin, un travail de recherche et d’observations sur le terrain a été réalisé auprès de deux municipalités
québécoises : Lebel-sur-Quévillon et Murdochville. Ces deux villes mono-industrielles ayant connu d’importants épisodes de déclin doivent aujourd’hui faire face à différents enjeux urbanistiques afin de préserver leur communauté. Alors que la première tente de diversifier et spécialiser son industrie forestière, la seconde mise beaucoup sur le tourisme hivernal. Dans les deux cas, la planification urbaine doit s’adapter à un contexte où le maintient des infrastructures en place passe avant les projets de développement.