Maintes fois décrit dans les ouvrages des grands explorateurs, géographes et ethnographes du 19e et 20e siècle, le Nunavik, immense territoire situé au nord du 55e parallèle, constitue dans l’imaginaire québécois, un lieu mythologique, de grand isolement, de solitude désertique, de froid destructeur où un peuple autrefois nomade, aujourd'hui rassemblé en 14 communautés, suite à un processus de sédentarisation forcée, tente de subsister grâce au métissage d'une alimentation traditionnelle inuit à celle des peuples « qallunaat ».
Le facteur d'isolement des communautés étant la source première de l'inflation monétaire des produits provenant du sud de la province, le projet vise l'implantation d'un système en réseau, territorial et communautaire, permettant une autarcie alimentaire au Nunavik, et ce, selon une logique de démarche participative. Prenant la communauté de Salluit comme étude de cas, trois infrastructures distinctes tenant compte du contexte socio-environnemental local ont été développées : l'infrastructure serricole, l'infrastructure de transformation et distribution alimentaire ainsi que l'infrastructure liée à la chasse et pêche.
« When considering the problem of building in the north, to talk of an architecture of climate would be to tell only half the story. It is people in the climate, the cities and the landscape... that count. Ordinary people, not architects, people who are born in the north and know it and love it » -Ralph Erskin