Par définition, la condition urbaine implique une densité du contexte bâti.
La rentabilité des espaces l’emporte sur la qualité de vie des gens. Le Sud-Ouest de Montréal est parsemé de friches ferroviaires. Le défi : redonner ces espaces à la population en y implantant un prototype de serres urbaines, collectives et reproductibles.
Le parc d’Argenson se situe en plein cœur du quartier Pointe-Saint-Charles. Adossé à la voie ferrée et transpercé en son centre par un pylône électrique, il s’insère dans un décor industriel aride. En modifiant partiellement la topographie du site, celui-ci se reconnecte visuellement avec le centre-ville et crée une barrière sonore pour le quartier.
Au total, un skatepark et 72 parcelles de jardin cultivables sont distribués dans l’espace suivant le modèle des rizières.
À l’échelle bâtie, trois usages cohabitent : serres, espaces collectifs et commerciaux. Le projet architectural, lieu de rencontre autour de l’alimentation pour la communauté, répond à des besoins réels et favorise la mixité sociale et programmatique.
Simples et marqués par une géométrie retenue, les bâtiments rappellent l’archétype de la maison ou dans ce cas, de la serre!
Symbole aisément lisible, il accueille la communauté et invite l’usager à l’appropriation.