Le projet veut aborder la question de la mémoire à plusieurs échelles. Par le programme, on s’interroge sur le potentiel des matériaux de construction récupérés en tant que patrimoine déconstruit. Par le choix du site, on s’intéresse au phénomène de la ruine postindustrielle, au vestige d’un bâtiment-machine et à son appropriation par les squatteurs-graffiteurs. Le dialogue architectural entre la ruine existante et la greffe proposée s’articule à la manière de coquillages s’accrochant à une épave. L’intervention contemporaine vient s’immiscer dans la carcasse industrielle sans pour autant la réhabiliter. En effet, l’intervention veut redonner vie à la ruine et l’amarrer au quartier du Sud-Ouest et au parcours récréotouristique du canal Lachine. Aussi, le projet de centre de réemploi de matériaux de construction propose une nouvelle manière d’aborder l’architecture. Il met de l’avant l’idée de l’« architecte bricoleur » dans des projets où les matériaux s’établissent en amont de la forme. Le projet s’articule donc comme une proposition à poursuivre dans le temps et dans l’espace. Alors que le programme propose un rapport citoyen aux matériaux et à la construction, le site, lui, donne à la communauté un lieu phare à investir et à se réapproprier.
Ruine / Greffe
centre de réemploi de matériaux de construction dans la Canadien Malting
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