Le projet consiste en une hypothèse d’occupation de la mine à ciel ouvert Canadian Malartic dès 2030, une fois que les activités d’exploitation seront complétées. L’objectif principal consiste à donner une seconde vie au site par la voie du projet architectural, en redéfinissant la relation entretenue par l’homme avec les paysages manufacturés dont il est lui-même l’auteur.
En effet, le territoire québécois regorge de lieux semblables, qu’ils soient en activités ou maintenant abandonnés, sans lesquels le développement de plusieurs régions n’aurait été possible, dont l’Abitibi-Témiscamingue. Tout en tenant compte des controverses qu’ils peuvent susciter, je crois qu’il est grand temps de les réintégrer et d’accepter leur caractère irréversible tout en misant sur les dualités qu’ils génèrent.

La grille permet d’ancrer stratégiquement le projet à la jonction entre cadastres urbains et miniers ainsi que l’appropriation de la fosse par l'humain; passage de l’échelle de la ville à celle de la mine. Le projet se manifeste à travers un programme de laboratoire de recherche sur la revégétalisation des sites miniers et vise donc à explorer le concept du double négatif: la mémoire du secteur sud, ainsi que le vide correspondant aux anciennes galeries souterraines qu'on redécouvre au fil de l'excavation. Le système composé de passerelles et d’ascenseurs permet d’explorer librement la fosse, mettant en valeur son potentiel et sa nouvelle identité.