L’île Sainte-Hélène a toujours été un lieu en marge de la ville de Montréal, un espace d’évasion fonctionnant selon ses propres règles. En partie artificielle, elle est conçue comme une plateforme événementielle depuis Expo 67, en plus d’être un parc végétalisé. Le projet s’articule autour de trois aspects, soit la délimitation de zones flexibles contrôlées, l’implantation d’une infrastructure de services permanente, ainsi que des installations permettant une adaptation aux différentes saisons. La délimitation du site contrôlé se fait par le biais de deux barres construites perpendiculairement aux berges de l’île permettant d’utiliser celles-ci comme limites naturelles. Ces barres sont ensuite fragmentées pour permettre une circulation libre dans le parc lorsqu’il n’y a pas d’événement. On retrouve les services permanents à l’intérieur de ces barres en périphérie du site. De plus, l’ajout de dômes gonflables permet une appropriation d’espaces climatisés pour s’adapter aux saisons. Au niveau du programme, on retrouve les installations essentielles à la tenue d’événements de grande envergure, tels des toilettes, des kiosques flexibles, des locaux, des billetteries, etc. Ce programme s’insère dans les barres fragmentées en plusieurs modules qui ont des dispositifs d’ouverture et de fermeture qui diffèrent selon leur fonction. L'installation s'organise sur la topographie de l'île en lignes rythmées par les couleurs et la lumière, telles des folies dans un parc naturalisé.