Il est difficile de ne pas être critique par rapport à l'aménagement d'un site tel que le parc Rutherford. La simple décision de se pencher sur cet espace plutôt qu'un autre, disons dans un secteur défavorisé de Montréal où les espaces de qualités se font rares, est critiquable. Cela dit, chaque lieu, quel que soit son contexte, ne vaut-il pas la peine d'être amélioré, habité, vécu et partagé? Hormis les aspects politiques et sociaux et tous les autres grands intangibles du paysage, il n'en reste pas moins que le site, par sa morphologie, possède des qualités visuelles et expérientielles exceptionnelles, même uniques à Montréal. On pourrait peut-être les bonifier? Mais, en tant qu'architecte paysagiste, peut-on réellement se déresponsabiliser?

La vraie, la plus grande des questions se pose alors : Peut-on faire une omelette sans casser d'œufs?
Le défi est grand et la question délicieuse.
Mais, en se promenant tranquillement, en sinuant les interrogations, en visitant d'un côté et de l'autre les flancs de ce qui est solide et grand, on pourrait faire des liens importants, trouver des réponses, même des gens.

Qu'en penses-tu, Olmsted?